Drôle de karma que celui de notre minuscule caillou fumant au milieu de l’immensité océanienne.
Tout-à-coup, et parce qu’un morceau d’aile d’avion disparu s’est échoué sur les galets du rivage le plus inhospitalier de l’île, la planète entière se passionne pour les courants marins qui nous entourent et surtout, pour l’ensemble des déchets que la civilisation rejette chez nous, de l’extérieur comme de l’intérieur.
Alors sur le terrain, ça explore, ça repère, ça ramasse. Tant mieux, ça nettoie un peu la merde. Chaque parcelle de plastique, chaque bout de tissu déchiqueté, chaque morceau de ferraille (non rouillé, SVP, les pièces d’avion, ça ne rouille pas) devient un potentiel morceau de puzzle et le vecteur d’une possible célébrité instantanée (surtout s’il y a des coquillages ou crustacés agrippés dessus). Alors les yeux et les objectifs sont braqués sur les galets de l’Est… peut-être qu’ils verront AUSSI d’autres traces de la vie réunionnaise. //VK (photo © Valérie Koch – Tous droits réservés)